Rewriting, ou comment optimiser un texte pour le web

Le travail de rewriting consiste à adapter un texte pour le web en le réécrivant, l’enrichissant et l’illustrant. Il faut en repenser chaque élément, en tenant compte des contraintes et des atouts spécifiques du média web. Le rewriting a également pour but d'adapter le texte à sa cible : grand public, professionnels, spécialistes...

Le web possède ses propres règles d'écriture. C'est pourquoi les textes conçus pour d'autres types de média (le print, notamment) nécessitent d'être "rewrités" pour respecter ces différents critères.

Le but ? Permettre à l'internaute, toujours pressé, d'accéder au plus vite à l'information qu'il recherche. Pour cela, il faut faire preuve de concision, penser l'article en pyramide inversée, et jouer sur les niveaux de lecture en ajoutant notamment :

  • des intertitres,
  • des encadrés,
  • du gras,
  • des listes à puces,
  • des visuels...

Mais ce n'est pas tout. Il faut également cibler le vocabulaire utilisé en fonction du public auquel s'adresse le texte. Si besoin, le jargon sera banni et les termes scientifiques dotés d'une définition. Le style et le ton doivent aussi être adaptés aux internautes visés.

L'exemple ci-dessous illustre la réécriture d'une actualité trouvée sur le site du CNRS. Titre énigmatique, absence de chapeau et de niveaux de lecture, texte affiché en un seul bloc... Il s'agit d'améliorer ce texte pour qu'il gagne en clarté et en concision, et pour que l'information principale y soit aisément perceptible.

Un article du journal du CNRS peu adapté au web...
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS très compact et difficile d'approche

Un texte de plus de 2 600 signes en un seul bloc sur la page. Il est consacré à l'inventaire des échantillons de tissus humains stockés dans les différents laboratoires mondiaux. Ce sujet n'est clairement explicité, ni par le titre de l'article, assez vague, ni par un chapeau, inexistant. Ce n'est qu'à partir du 2ème tiers de l'article que le lecteur entre vraiment dans le vif du sujet.

1. Un titre plus explicite

Le titre, peu précis, n'indique pas clairement la problématique qui sera développée dans le reste du texte. L'exercice consiste à titrer de manière à la fois concise et informative, pour délivrer au lecteur, dès les premiers mots, le sujet de l'article.

Un titre plus accessible au grand public
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS avec le titre réécrit

Le titre réécrit pose clairement le sujet et évite le terme "nomenclature", dont la signification n'est pas connue de tous les internautes.

2. Un chapeau qui délivre l'essentiel

Le chapeau, qui a pour but de résumer l'article, est ici inexistant. C'est d'autant plus dommage qu'il aurait pu apporter les précisions indispensables à un titre initial trop vague.

Un chapeau synthétique mais explicite
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS avec l'ajout d'un chapeau

Le chapeau est court et apporte d'emblée les informations principales permettant de comprendre la totalité de l'article.

3. Structurer en pyramide inversée

Cette étape consiste à organiser un enchaînement des paragraphes dans le respect de la pyramide inversée, sans se soucier, pour l'instant, de la forme ni du calibrage. Elle permet de mettre en évidence les principales informations à rassembler ou réorganiser, et de les hiérarchiser de la plus importante à la moins stratégique.

Faire remonter les informations essentielles
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS restructuré dans le restpect de la pyramide inversée

Dans l'article initial, des informations anecdotiques figuraient en tête d'article. L'organisation en pyramide hiérarchise plus efficacement les informations : les plus importantes sont désormais accessibles dès le début de la lecture.

4. Concision et ligne éditoriale

Cette étape à pour but de simplifier le texte et de l'adapter à la cible. Il faut rédiger des paragraphes concis, introduits par des intertitres et utiliser un vocabulaire simple, accessible à tous. Il faut également privilégier des phrases courtes, présentant une structure simple (sujet, verbe, complément), facilement lisibles et compréhensibles.

Un texte simplifié et adapté à la cible
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS avec l'ajout d'intertitres

Les différentes thématiques du texte sont clairement identifiées par des paragraphes titrés.

5. Une organisation en niveaux de lecture

Le texte est désormais mieux structuré, mais offre encore peu de repères au regard de l'internaute, qui le parcourt souvent en diagonale. L'objectif est ici de mettre en œuvre ces repères, ou niveaux de lecture :

  • Les encadrés mettent en exergue un contenu spécifique dans un texte
  • Les listes à puce mettent idéalement en avant une succession d'éléments
  • Les termes en gras donnent du relief aux termes les plus importants
  • Enfin, les liens hypertextes pointent vers d'autres pages ou sites délivrant des informations complémentaires
Un texte valorisé par les niveaux de lecture
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS avec l'ajout de niveau de lexture : puces, graisse, encadré...

Au final, le texte est concis, organisé en pyramide inversée et les niveaux de lecture en facilitent la lecture.

6. Des visuels informatifs pour illustrer

Les visuels n'ont pas seulement une fonction « décorative » ! Qu'il s'agisse d'illustrations, d'images ou de photos, ils concourent à la compréhension globale d'un texte. De par ce qu'ils représentent et le contenu de leur légende, ils véhiculent une information spécifique qui fait partie de ce tout qu'est le texte.

Les visuels apportent une dimension supplémentaire à un texte
Loupe pour zoomer sur l'imageVue d'écran d'un article du journal du CNRS avec l'ajout d'une illustration légendée

Le visuel présenté ici (des tubes à essai) est facilement compréhensible par la majorité des internautes. De plus, sa légende apporte une information complémentaire au texte.

Quel travail... mais quel résultat ! Désormais, l'essentiel du texte est accessible à tous les internautes, du scientifique au simple "passant"

ZoomerVue d'écran d'un article du journal du CNRS avant rewritting
ZoomerVue d'écran d'un article du journal du CNRS après rewritting

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